Cinq conférences, du 25 novembre au 9 décembre 2024
Au cours de ces cinq conférences, Souleymane Bachir Diagne tentera de comprendre comment, et dans quelle mesure, la présence d’objets venus « d’ailleurs » perturbe et redéfinit le récit du Louvre. « Il y a là une seconde voie vers l’universel : non plus l’universalisme de surplomb (…) mais comme un universel latéral (…), incessante mise à l’épreuve de soi par l’autre et de l’autre par soi » écrivait Merleau-Ponty en 1960. Reprenant à son compte cette vision de cultures placées « côte à côte » et non pas « les unes sur les autres », se projetant ensemble vers un horizon commun d’universalité, le philosophe propose de réfléchir à la question suivante : que nous enseigne le Louvre, musée qui met en scène des objets d’origines, de cultures et d’époques différentes, au sujet de la possibilité d’un « universalisme latéral » ?

Conférence du 25 novembre 2024

Que signifie la « louvrisation » des objets, cette mise en musée par laquelle un objet est fait chef-d’œuvre par le voisinage même d’autres chefs-d’œuvre ?

Réfléchissant à l’odyssée des objets qui ont été accueillis au Pavillon des Sessions, cette première conférence regardera comment les migrations de ces pièces, depuis leurs terroirs d’origine jusqu’au Louvre, ont aussi donné lieu au déploiement de significations nouvelles, que ces mêmes objets ont mises au jour et qu’ils ont offertes au monde.
La question de la restitution sera discutée à la lumière de ce fait qu’ils sont, au cours de leur traversée et avec leur entrée au musée, devenus désormais des objets mutants.